Il est question du poisson, de son utilisation dans les plats, et de sa transformation. Ce n’est donc pas un aliment marginal dans la consommation des êtres humains. Ce scandale industriel concerne tout le monde.
Comme tout le monde le sait maintenant, le poisson devient de plus en plus rare, le prix s’en fait donc sensiblement ressentir. Même d’élevage, le poisson est quasiment un produit de luxe.
Alors pour pouvoir continuer à nous vendre du poisson et faire gonfler leurs marges, malgré la baisse générale du pouvoir d’achat, les industriels n’ont pas fait dans la dentelle : ils se sont tout simplement mis à utiliser les déchets du poisson. Après tout, tout ce qui vient du poisson, est du poisson. Peu importe que ce soit des viscères, des arêtes, du gras ou de la peau, pour les industriels ça reste du poisson ! Avant ils le vendaient bien pour en faire de la pâtée pour chat…
Oui vous avez bien lu, les industriels ont décidé de nous faire manger les rebuts du poisson, autrefois réservé à la nourriture pour chat.
Comment repérer
Ces rebuts se retrouvent dans les plats à base de poisson sous l’appellation « chair de poisson » ou « pulpe de poisson ». Vous retrouverez ces dénominations sur l’étiquette de la liste des ingrédients.
Techniquement, les poissons sont découpés à la chaîne dans des usines (principalement d’Asie) où les morceaux nobles (filet, darne, baron) sont délicatement extraits pour aller dans la filière destinée à être vendue au prix fort et tous les déchets des poissons sont mis de côté pour être broyés. Ils ajoutent ensuite des épices, de l’huile et tout un tas de produits chimiques pour se rapprocher de la couleur voulue et atténuer le goût amer des abats.
Cette « chair » ou «pulpe » de poisson est ainsi utilisée pour les produits transformés à base de poisson.
On est déjà dans une escroquerie manifeste, on nous vend des arêtes ! Mais les industriels ne s’arrêtent pas là, ils vont plus loin encore en donnant la forme de filet à cette bouillie de déchets. Ils ont mis au point des machines capables de fabriquer des filets plus vrais que nature avec cette matière première. Ni vu ni connu, je t’embrouille ! Ils fabriquent en toute légalité des contrefaçons de poissons.
Car c’est quand même là que se trouve l’aspect le plus révoltant de cette histoire, la réglementation ne leur interdit pas ces pratiques. Pour résumer, il est interdit de faire de la contrefaçon de produit de marque, mais de produit alimentaire, c’est tout à fait autorisé. C’est certain qu’aucun poisson ne peut porter plainte !
Au-delà de la tromperie organisée, ils participent à l’empoisonnement de la population qui consomme régulièrement ces types de produits. Cela touche énormément de monde et en premier lieu ceux qui ne peuvent pas s’acheter du poisson frais non transformé. Le pire étant que le prix n’est pas si bas que cela. Mettant en avant qu’il y a du poisson dans le plat, les industriels s’en servent pour vendre plus cher.
L’apport nutritionnel n’est en rien équivalent à la promesse faite sur le carton d’emballage où l’on retrouve de beaux morceaux de poissons. Les consommateurs pensent manger sainement alors que c’est tout le contraire. Les déchets de poissons ne contiennent pas les mêmes nutriments, ils sont trop gras et les obscurs ajouts qu’ils subissent sont nocifs. Autant ne pas manger de poisson du tout plutôt que ça.
La seule façon de s’en prévenir c’est de regarder les étiquettes et d’éviter les produits avec une composition à base de « chair » ou « pulpe » de poisson. Vous remarquerez que cela élimine la majorité des plats industriels transformés, mais méfiez-vous également des produits qui semblent par leur aspect être du filet, impossible de se fier uniquement à cela. Privilégier la mention 100% filet et les produits non transformés. Il vaut mieux en manger moins souvent, mais du vrai.
c’est horrible, le mieux étant d’éviter de manger des plats tout fait;
La nourriture industrielle moins on en mange, mieux on se porte…