Alerte prise de conscience ! Comme souvent, c’est sur ARTE que ça se passe. Un documentaire qui fait de nous des personnes mieux informées.
Ce documentaire, c’est « A la recherche du bon gras », en version originale : « the truth about fat ». Non ce n’est pas un énième doc sur les régimes, il s’agit de science et des dernières découvertes sur le gras. Car le gras ce n’est pas seulement des cellules adipeuses provenant d’excès de nourriture de personnes obèses sans volonté.
Il faut être honnête, je suis un peu comme tout le monde (ou plutôt comme beaucoup de femmes), je fais attention à mon poids, je n’aime pas les boulets, et je juge autant les autres que moi-même en la matière.
Quand je vois mes excès de gras dans le miroir ou en photo, je ne m’aime pas, j’ai honte, je culpabilise de ne pas faire suffisamment attention à la nourriture et de ne pas faire assez de sport. Je me mets la pression pour changer, pour transformer mon corps en autre chose que ce qu’il est, tout en ayant en tête les modèles parfaits des modeuses sur Instagram.
Que de pensées négatives, que de jugements !
Sachant qu’en plus, il y a peu de chance que j’arrive un jour à ressembler à ces filles. Et ce documentaire me l’a prouvé.
Partons d’un fait que tout le monde connait, mais qu’on a tendance à oublier : on a tous une morphologie différente les uns des autres. Si on y réfléchit, on a tous dans notre entourage une personne qui peut absolument manger tout ce qu’elle veut sans prendre un gramme et une personne qui a des formes alors qu’elle ne mange pas plus que ça. Biologiquement nos gênes y sont beaucoup dans notre constitution. On estime à prêt de 40% l’impact direct de nos gênes sur lesquelles on ne peut et on ne pourra jamais agir.
Essayer de faire du 38 quand génétiquement on est programmé pour faire du 42, c’est se condamner à poursuivre un combat qu’on ne gagnera pas et donc à souffrir toute sa vie. Le corps a un poids d’équilibre qu’il cherche à maintenir tout au long de sa vie.
En plus des gênes, il y a les hormones. Les hormones peuvent être nos amis comme elles peuvent être nos ennemies. Ce sont elles qui communiquent avec le cerveau et qui parfois envoient de mauvais messages. Les obèses mangent souvent trop, mais ce qu’on sait moins, c’est qu’ils ne peuvent pas faire autrement. Leurs hormones leur donnent envie de manger tout le temps, leur volonté ne peut rien y changer. C’est exactement comme lorsque l’on mange un dessert ou des chips, on sait que ce n’est pas bon pour notre ligne, mais on les mange quand même ! Et bien chacun a un message hormonal différent.
Il faut garder en tête que le cerveau a une mémoire et que sa seule ambition est de faire de nous des Hommes capables de se reproduire. Et pour ça il faut du gras, et il ne faut surtout pas qu’on meure de faim. Ce sont des objectifs archaïques, mais qui nous dirigent encore.
Dans le documentaire, ils font référence aux émissions américaines qui font maigrir les obèses de façon spectaculaire (The Biggest Loser, Extreme Makeover). Après avoir réalisé une étude sur les anciens participants, il en ressort qu’ils ont pratiquement tous repris le poids perdu voir plus. Les raisons sont multiples, mais on retrouve principalement les gênes, la mémoire du poids, les hormones et les habitudes alimentaires.
Ce qui fait aujourd’hui qu’il y a de plus en plus de personnes obèses c’est l’explosion de la consommation des produits transformés industriellement. Et je me permets un petit ajout personnel, je pense que les problèmes psychologiques que peut provoquer la vie « urbaine » d’aujourd’hui, nous poussent à trouver du réconfort où on peut et donc aussi dans la nourriture.
Regardez ce documentaire en replay et vous comprendrez comme moi que les personnes en surpoids ne sont pas à 100% responsables de leur condition et que beaucoup en souffre et souffre du jugement des autres.
De mon côté, cela m’a libéré. J’arrête de vouloir faire un poids qui n’est pas mon poids d’équilibre, j’arrête de considérer le sport comme un outil pour maigrir. Bien manger et faire du sport ce sont des objectifs SANTÉ ! Je décide de commencer à aimer mon corps comme il est et d’être reconnaissante pour ce corps.
Le vrai combat il se trouve dans la filière de l’alimentation, l’apprentissage du bien manger, la connaissance du corps et de ses besoins.
On arrête de se juger et de juger les autres. On prend soin de soi et on prend soin des autres.