Si vous êtes des assidues du blog, vous avez surement remarqué que j’ai déjà écrit sur ce sujet dans l’article « Comment vaincre la peur de la nuit« .
J’écris ce nouvel article au vu du nombre d’échanges que j’ai pu avoir suite à sa publication et également au fait que j’ai moi-même déménagé d’un appartement à un pavillon, ce qui n’a pas manqué de me faire renaître quelques angoisses nocturnes…
Être en pavillon, ça change quand même un peu la donne. On est plus isolée, sans voisins que l’on pourrait facilement alerter. Il y a des accès directs, à l’avant comme à l’arrière. Et chaque bruit devient inquiétant, car une maison ça vie et en fonction de la température et de l’humidité, elle s’exprime !
Tout cela peut vraiment amplifier les peurs, surtout lorsque l’on est à la base sujette à ce genre d’angoisses.
La raison voudrait que…
Faisons un bref retour sur les arguments statistiques incontestables qui annihilent direct tous les scénarios que l’on pourrait se faire. Les éléments les plus importants à retenir sont les suivants :
- Dans 98 % des cas d’agressions physiques, ce sont des personnes connues qui en sont à l’origine. Donc si vous n’avez personne qui vous en veut à mort dans votre entourage ou si vous ne faites pas partie d’une quelconque mafia, le pourcentage que cela vous arrive est plus que bas.
- Les cambriolages nocturnes sont très rares. Dans 80% des cas, les cambriolages ont lieu de jour en l’absence des propriétaires. Mais comme je sais que ça ne suffit pas vraiment à rassurer, allons plus loin dans l’analyse. Si vous avez la malchance que cela vous arrive, ne faites preuve d’aucune résistance et donnez tout ce qu’ils vous demandent. Leur but n’est pas d’agresser physiquement, mais de repartir avec le maximum d’objets de valeurs en un minimum de temps. On sait également que les belles voitures bien chères attirent ce genre de home jacking nocturne. Car ils savent qu’ils ne pourront l’avoir qu’en allant chercher les clés là où elles sont. De plus qui dit belle voiture dit souvent d’autres belles choses à voler à l’intérieur du domicile…
Mais la peur fait que…
On se fait des films avec les pires scénarios dignes d’un reportage d’enquête criminel ou d’un véritable film d’horreur sans aucun fondement réaliste.
Imaginer que l’on va se faire agresser dès que vient la nuit est aussi invraisemblable qu’imaginer que l’on va voir un accident à chaque fois que l’on prend la route. Avoir peur ne va pas empêcher qu’un accident se produise s’il doit avoir lieu. Mais pour une probabilité si faible que cela arrive, on ne va pas se mettre la rate au court-bouillon tous les jours ! Le pire c’est qu’il y a plus de risque d’avoir un accident de voiture que de se faire agresser.
Ce sont ce que les spécialistes appellent des peurs irrationnelles.
On souffre toujours plus de son imagination que de la réalité.
Bien sûr que le monde qui nous entoure nous procure des raisons de s’inquiéter, mais au final celle qui vous fera le plus de mal quand vous serez angoissée à l’idée de dormir seule, c’est vous. Aucune installation ou alarme ne vous apportera la paix, c’est à vous de la trouver en vous. Et pour cela il faut redonner la place qu’elle mérite à la raison et décider de ne pas laisser la peur gagner. C’est un peu comme rentrer en guerre « pacifique » contre cette peur.
Une peur se compose d’idées négatives que l’on se passe en boucle et qu’on alimente en permanence. Coupez-lui les vivres ! Les idées ne sont pas la réalité. Dans les faits deux armes sont à notre disposition : on peut répliquer ou débrancher.
Je réplique
La réplique consiste à ne pas laisser passer une idée noire et si cela arrive, de tout de suite contrecarrer en répondant par une pensée positive qui vous emplira de bonnes sensations.
Exemple : un bruit vous fait tout de suite monter la tension et vous commencez à tendre l’oreille en imaginant qu’il y a quelqu’un qui tente de rentrer, tout de suite, stoppez cette pensée en vous raisonnant : « c’est la maison qui travaille, c’est le lave-vaisselle, c’est le chat ou juste c’est RIEN » puis vous enchaînez par une pensée feel good : « que je suis bien dans mon lit ou quelle belle journée m’attend demain, ou les gâteaux que m’a rapporté ma collègue était délicieux, ou encore juste un souvenir drôle ! ». N’importe quoi tant que cela vous apaise et vous remet dans le positif. C’est une sorte de processus de reprogrammation qui est effectué. Cela prend du temps, car au début on se reprend beaucoup… Mais au final plus on le fait, plus ça marche.
N’oubliez pas chaque matin de vous dire qu’il ne s’est effectivement rien passé et de vous féliciter pour cette nuit sereine. On devrait prendre plus exemple sur les Américains qui s’encouragent et se félicite eux-mêmes. Au lieu d’être notre pire juge, soyons notre meilleur supporter !
Je débranche
Pour ce qui est de « débrancher », c’est une technique qui repose sur la méditation. En effet l’état méditatif correspond au stade entre l’éveil et le sommeil. Méditer c’est comme débrancher les pensées et mettre le cerveau au repos. Se mettre dans un état méditatif pour s’endormir est une bonne technique pour stopper toutes les pensées parasites. Ce qui nous empêche de dormir dans ces situations d’angoisses se sont les pensées, coupez ces pensées et le sommeil vous emportera vite. Si l’on est un méditant régulier, c’est vraiment très simple, c’est comme appuyer sur un interrupteur.
Personnellement je me sers des deux techniques, car parfois j’ai besoin de répliquer un peu avant de pouvoir me débrancher !
Mais avec le temps, l’esprit créé de nouveaux automatismes positifs. Il ne faut pas lâcher. Dites-vous que cela paraît toujours plus simple de s’abandonner à ses peurs plutôt que de les combattre. Vous pouvez en décider autrement.
Et en plus il ne faudrait quand même pas oublier quel plaisir c’est de bien dormir ! Ça aussi ça peut être une pensée feel good 😉
Voici quelques réf de livres que je conseille pour aller mieux:
Article très utile, merci.