Règles de (bonne) survie au travail

HappyAtWork01Je ne sais pas si vous l’avez remarqué, mais la pression dans le monde du travail s’est développée de manière exponentielle.

Politique d’économie, baisse du personnel, rationalisation des postes, gel des salaires, heures supplémentaires non payées, pression du chômage. En gros, on nous demande plus avec moins de personnes et moins de moyens pour pas un rond en plus et dans une ambiance de stress intense. Et tout ceci sur l’autel de la sacro-sainte « crise » !

Les employeurs sont devenus des despotes détenant le pouvoir de droit de « vie ou de mort sociale » sur leurs employés. La tendance défavorable de l’offre et de la demande du marché du travail leur a octroyé ce pouvoir. La pression de la crise qui pèse sur les employeurs les pousse à réagir à court terme et à agir dans la négation de l’aspect humain.

Les économies sont recherchées partout et, il faut le dire, en priorité sur la masse d’employés de base. Il ne faudrait pas toucher aux avantages des « chefs ». À la place, on limite le nombre de post-its par service ! Et surtout on charge de tâches supplémentaires les employés sans les rémunérer davantage et sans même se préoccuper de la réelle capacité pour eux de pouvoir réaliser ces tâches.

Et si jamais il vous venait le courage de demander une légitime revalorisation de votre salaire, vous vous retrouveriez devant la fameuse réponse qui vaut pour toutes revendications : « vous avez déjà la chance d’avoir un travail ! ». Il s’agit de menaces déguisées, de harcèlement invisible.

 

Mais le pire n’est peut-être pas le financier, c’est l’impact sur notre moral et notre bien-être psychologique au quotidien.

Tout ce stress n’est pas à prendre à la légère, au fil du temps il s’insinue et devient comme chronique au point ou on ne sait plus quand on était normalement serein. En plus de nous saper progressivement le moral, le stress et le surmenage provoquent la fatigue et la fragilisation de tout l’organisme. Nous perdons notre énergie psychique et organique.

Le risque le plus connu est de tomber dans un burn-out ou une dépression.  Mais les accidents cardiaques et les AVC peuvent être aussi le résultat de cet état de stress régulier. Le pourcentage de risque de déclencher ces types d’accidents graves s’accroit avec cette pression au travail (surcharge de travail, heures supplémentaires, stress…).

Il est urgent d’en prendre conscience et de réagir.

Ne comptez pas sur l’éventuelle croissance économique ou sur le changement de positionnement de votre hiérarchie. Vous ne pouvez compter que sur vous-même pour changer les choses. C’est à vous de prendre les choses en main pour vous préserver et garder un rapport le plus sain possible avec le travail. On y est toute la journée et tous les jours, le travail nous impacte profondément alors donnons lui du sens et adoptons la meilleure stratégie de survie positive.

Voici quelques pistes à suivre pour garder les rênes :

 

  • S’attacher au 1 % de positif

Parce qu’il y a et il y aura toujours du positif dans chaque situation, il faut le chercher et s’attacher à ça.  Le sourire d’une seule personne que l’on a pu aider rend la journée positive. Encore faut-il prendre l’habitude de repérer ces manifestations positives et de les garder en tête parmi la centaine de choses négatives que l’on doit régler…

  • Ne pas complètement baisser les bras

En faisant le bilan de la situation économique, il n’y a rien de réjouissant et en faisant le tour des dysfonctionnements et des perspectives dans le monde du travail encore moins.  Il est naturel de vouloir baisser les bras et de vivre comme l’ombre de soi-même au travail sans aucune motivation et implication. Cela peut passer pour un moyen de protection, mais c’est en fait une lente perdition. Il est nécessaire de conserver une certaine mobilisation et de l’implication dans ce que l’on fait pour parvenir à se réaliser (même si c’est uniquement avec les 1% de choses positives).

  • Contrôler sa charge de travail

Oui, on aimerait souvent pouvoir tout faire, mais ce n’est pas possible. La recherche de la perfection est le pire des vices. Inutile de culpabiliser ou de se mettre la rate au court-bouillon. Nous ne sommes pas incompétents si nous n’arrivons pas à gérer trop de travail, c’est juste que c’est trop de travail. Nous sommes des êtres humains avec ses propres limites. À nous de garder le contrôle en adaptant son rythme et de « lâcher » sur les choses que l’on n’a pas pu faire. C’est aussi une histoire de maîtrise de l’égo et de savoir ce que l’on vaut sans avoir besoin d’en chercher des preuves en permanence.

  • Bouger tous les 5 ans

Changer régulièrement de poste ou d’entreprise est la meilleure façon de rester dans l’enthousiasme au travail. Dans un poste, au début on le découvre après on essaye de le faire avancer, de l’optimiser ou de le transformer puis ce sont les habitudes qui prennent le relais avec leurs parts de relâchement et de désintérêt. Notre mobilisation et notre motivation baissent forcément. Si se remettre dans un nouveau challenge représente une peur du changement, c’est le meilleur moyen de rester dans une dynamique, dans la projection et dans l’investissement.

  • Toujours avancer masqué

Il est évident que les employeurs et les employés ne sont pas sur la même longueur d’onde. Surtout dans un contexte sociétal où le management est pris à l’envers de ce qu’il devrait être pour que tout le monde puisse gagner à travailler ensemble.

Il est donc conseillé de garder ses opinions pour soi et de ne pas parler de ses stratégies de travail ou de ses projets à la hiérarchie. Moins on en dit mieux on se porte.

  • Ne pas se prendre pour un justicier

À moins de faire partie d’un syndicat, ne vous mettez pas en porte à faux en vous prenant pour un justicier. Être solidaire ne signifie pas prendre la défense de quelqu’un auprès de la hiérarchie. Vous pouvez le soutenir, mais pas agir pour lui. On n’est pas dans la tête des gens et surtout on n’a jamais tous les tenants et aboutissants d’une situation.  Chacun fait sa route.

  • Tisser des liens humains

Même s’il  serait plus facile de ne parler à personne pour ne pas avoir « d’histoires », ce n’est pas la bonne solution tout simplement parce que nous sommes des êtres humains. Nous sommes des êtres sociables qui ne peuvent être heureux sans communiquer. Nous passons toute la journée au travail, refuser de créer des liens sous couvert de vouloir rester « professionnel », c’est nier sa propre nature. S’il faut avoir un comportement adapté et mesuré, il faut aussi accepter le fait que des liens peuvent se créer. Ce sont justement ces liens forts d’amitié, de complicité, tous ces moments d’humanité dans le travail qui en font sa richesse.

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Tags: burn-out, chômage, dépression, harcèlement, humain, liens, maladie, pression, sens, stress, survie, travail, zen

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Comments

    • Annie JEAN
    Répondre

    excellente analyse des choses ; bravo

    • Marie
    Répondre

    Super cet article, je suis bien d’accord avec Annie Jean. Le plus important c’est de tisser des liens humains. Il n’y a rien de pire qu’une mauvaise ambiance au travail. C’est le meilleur moyen de ne pas avoir envie de venir!

  1. En effet, belle analyse !

  2. Très belle rédaction, en effet beaucoup de bon conseil a appliquer au quotidien

  3. Analyse très pertinente, je suis exactement du même avis que vous !

  4. super article !

  5. Je trouve que ce article est très réussi et complet.Merci à vous

  6. Une analyse intéressante avec des conseils utiles, je trouve que le plus important c’est d’essayer toujours de rester positif et ne pas négliger les liens humains.

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