Beaucoup de personnes se posent des questions « existentielles », du type : « qu’est-ce que la vie ? », « que dois-je faire de ma vie ? », « quel est le plus important dans la vie ? », « quel est mon rôle sur cette planète ? »…
Et bien souvent, on ne trouve pas de réponses ou en tout cas pas de satisfaisantes.
Pour les croyants, c’est plus simple, les religions sont venues soulager ce questionnement en apportant des réponses à chacune de ces questions au travers du prisme d’un dieu. Cette foi est un soutien psychologique sans failles.
Mais lorsque l’on est athée, les réflexions mentales vont bon train pour essayer de comprendre le pourquoi du comment. Je fais partie de ces gens et j’ai récemment fait la rencontre d’une personne qui m’a donné quelques pistes qui ont abouti à des réponses. Je partage avec vous ce point de vue, car plus j’y pense, plus je l’expérimente et plus je me dis « mais oui c’est ça ! ».
La réflexion part de la nature même de l’Homme : l’Homme est un animal sociable, qui vit en communauté avec les autres Hommes. Il n’est pas fait pour vivre seul.
Il est donc impossible de s’épanouir dans une vie sans être en contact avec les autres. Mais étrangement, aujourd’hui on cherche de plus en plus souvent à se protéger des autres et à limiter les contacts au lieu de les privilégier.
On reste avec son petit cercle d’amis, de famille et on a peur des « inconnus ». Mais on peut se dire, que ce petit cercle est suffisant, que l’on n’est pas seul. Moi c’est ce que j’appelle la « solitude entourée ». On se contente de cela, mais on se ferme progressivement aux autres.
La vraie solitude, peu de personnes peuvent la vivre et en être heureuses. À chaque fois que l’on fait quelque chose, que l’on vît quelque chose, on s’empresse de le partager. Le plus important étant ce partage et non pas la chose en question.
- Pourquoi est-ce mieux de regarder un beau coucher de soleil à deux ?
- Pourquoi se sent-on bien lorsqu’on partage une réussite avec quelqu’un ?
- Pourquoi se sent-on réconforté lorsque ça ne va pas et que l’on en parle à quelqu’un ?
- Pourquoi se sent-on joyeux quand quelqu’un nous sourit ?
- Pourquoi éprouve-t-on des émotions quand on est dans les bras de quelqu’un ?
C’est la nature et notre nature d’Homme qui veut ça. Et plus on s’éloigne de ça, plus on s’éloigne de notre nature.
N’en déplaise aux personnes (comme moi), qui voulaient avoir des explications compliquées et des réponses très recherchées sur ce qu’est la vie; mais la vie, c’est ça. On pourrait même dire que c’est juste ça.
Il n’y a pas d’autres buts sur cette terre à part de créer des échanges, de partager et d’être en contact avec les autres. Il n’y a pas d’autres objectifs à atteindre. On est sur Terre et on est vivant, c’est une expérience incroyable et fantastique. On doit tous les jours profiter du moment présent et partager cette expérience avec les autres. Le bonheur de vivre est là, il n’est nulle part ailleurs, c’est physiologique, c’est comme ça !
Alors bien sûr, ça ne veut pas dire qu’il faut tout le temps être en contact avec les autres. On ne trouve pas la sérénité dans les extrêmes, mais dans l’équilibre.
Il est nécessaire de respecter sa propre personnalité. En fonction des personnes, les besoins de moment de solitude sont plus ou moins importants. Ce sont des moments qui permettent de se recentrer, de se retrouver pour être bien avec soi-même. Et c’est en étant bien avec soi-même que l’on est bien avec les autres.
Cela ne veut pas dire non plus que l’on ne doit plus avoir de projets de réalisation personnels, ou de projets professionnels. On a aussi besoin de se réaliser via des activités, des passions. Mais rappelez-vous qu’elles ne signifieraient rien sans le partage que vous en faites.
Il y a un équilibre à trouver et surtout une priorité à donner.
On a trop tendance à être la tête dans le guidon, à faire mille projets et à se dire « quand j’aurais fini ça, j’aurais le temps de passer du temps avec ma famille ou avec mes amies ». Mais il y a toujours quelque chose, un nouveau projet succède à l’ancien et ainsi de suite. Et on passe à côté de ce qui est vraiment important dans la vie. Il faut donner la priorité aux échanges.
Sourire, parler même 2 minutes avec quelqu’un n’est jamais des pertes de temps.
Les personnes qui privilégient (sans même y penser) les contacts humains sont heureuses sans pouvoir forcément l’expliquer. Leurs instincts et leur éducation les ont menées sur un bon chemin de la vie. On peut tous rejoindre ce chemin lorsque l’on comprend qu’il n’y a rien d’autre à attendre de la vie que d’être bien ensemble.
Cette réflexion m’a soulagée : ouf je n’ai pas à laisser une trace dans l’histoire, je n’aurais pas raté ma vie si je n’ai pas une Rolex à 50 ans… Blague à part, cela me retire une pression (que je m’étais mise toute seule à grand renfort de croyances générationnelles et de matraquage sociétal). Il n’y a cas vivre l’instant présent, être soi et partager avec les autres.
Et d’un autre côté, cela peut effrayer des personnes qui ne n’ont pas l’habitude d’aller vers les autres. « Ne pas se cacher derrière les projets personnels et s’ouvrir aux autres, mon dieu que c’est dure ! »
Mais au final en expérimentant au quotidien ces contacts, on se rend compte que rien n’est plus simple, car tous les êtres humains (à part quelques rares exceptions) sont réceptifs et n’attendent que ça.
Pour résumer :
Qu’est-ce que la vie ?
Une expérience incroyable, sur une planète fabuleuse et entourée de milliards d’êtres humains.
Que dois-je faire de ma vie ?
Ce que j’en veux dans le respect de moi-même et des autres en étant en contact avec les autres.
Quel est le plus important dans la vie ?
Échanger, partager, être en contact avec les autres et vivre l’instant présent.
Quel est mon rôle sur cette planète ?
À part faire perdurer l’espèce, je ne vois pas… Je dirais donc : aimer et être aimé.
Ce sont des réflexions qui peuvent bien sûr être poussées dans plus de détails dans une direction ou dans une autre. Ce point de vue n’engage que moi, chacun peut envisager la vie comme il le souhaite. J’espère que cette vision des choses aidera certains à y voir plus clair comme elle m’a aidée.
Je remercie cette personne qui m’a permis d’aboutir sur ces réflexions et d’ainsi changer mes priorités.
À lire aussi :
Quand avoir des enfants ? Faut-il une raison pour faire des enfants ?
Accepter et aider sans condition, sans jugement
On a rien à prouver à personne
La liberté de penser
Des excuses toujours des excuses
Il est bien vrai que la religion aide beaucoup quand on commence à se poser ce genre de questions. Depuis que j’ai décidé de lâcher tous mes fardeaux sur Dieu, je me sens beaucoup plus légère. Mais il arrive des moments où quand la foi flanche un peu, ces questions là reviennent en force et nous laissent dans un état lamentable.
Bonjour,
Je vous accorde que l’homme n’est pas fait pour être seul et les premiers chapitres de la Bible l’affirment : «Il n’est pas bon que l’homme soit seul ».
Quel est le plus important dans la vie ? Je ne que répondre à cette question. Je change d’avis selon les situations mais je suis sûr d’une chose, si je m’efforce de construire une relation profonde avec mes semblables, il y aura toujours autour de moi quelqu’un qui m’apportera l’équilibre, qui m’aidera à porter mes fardeaux, et qui me permettra de faire des choses que je ne pourrai pas faire tout seul.
C’est très bien dit! Merci